Le Festival du Livre de Paris 2025 au Grand Palais en images

Rideau sur une édition flamboyante. Le Festival du Livre de Paris 2025 s’est refermé au Grand Palais après trois jours de célébration intense de la littérature sous toutes ses formes. Avec le Maroc à l’honneur, plus de 450 maisons d’édition représentées et un millier d’auteurs en dédicace, cette 4e édition a tenu toutes ses promesses : festive, ouverte, foisonnante. Entre expositions, projections, cabaret littéraire et rencontres internationales, le livre a une nouvelle fois prouvé qu’il savait rassembler bien au-delà des mots.

Le Festival du Livre de Paris 2025 s’est terminé sur une note triomphale, marquant son grand retour au Grand Palais, 44 ans après la première édition du Salon du Livre en 1981. Avec 114 000 visiteurs, dont 43 % de moins de 25 ans, l’événement a capté l’attention d’un large public avide de rencontres littéraires, de découvertes et de partages.

L’invité d’honneur du Festival, le Maroc, a fait sensation avec la présence de plus de 50 auteurs et 38 maisons d’édition. Ces invités ont offert au public un aperçu précieux de la richesse et de la diversité de la littérature marocaine contemporaine. Parmi les temps forts de cette programmation, les interventions de Rim Battal, Myriam Jebbor, Kebir Mustapha Ammi, et Leïla Slimani ont marqué les esprits, montrant la vitalité et la pluralité de cette scène littéraire.

Le Festival a offert une programmation dense et variée, avec pas moins de 1200 auteurs présents, intervenant sur les 11 scènes réparties dans le Grand Palais. Ces espaces ont accueilli des rencontres autour de tous les genres littéraires : de la bande dessinée à la littérature jeunesse, de la romance à la science-fiction, sans oublier le polar ou les sciences humaines. Chaque discipline littéraire a trouvé sa place, attirant un public varié, désireux de découvrir des œuvres à la fois classiques et émergentes.

L’édition 2025 du Festival du Livre de Paris n’a pas seulement été une célébration des livres, mais aussi un lieu de convergence des arts. Le Festival a su croiser le cinéma, le spectacle vivant, et les arts visuels à travers des expositions, des projections de films et des performances. L’Année de la Mer, avec sa Galerie de la Mer, ainsi que des projets innovants en collaboration avec des partenaires tels que le Centre Pompidou et le Cabaret Extra!, ont permis de tordre les frontières entre les disciplines artistiques, enrichissant l’expérience des visiteurs.

Tout au long des trois jours du Festival, les conférences et tables rondes se sont succédé, abordant une grande diversité de thématiques littéraires, sociales et culturelles. L’un des temps forts de cette programmation fut sans conteste la rencontre avec l’incontournable Amélie Nothomb, accompagnée de Laureline Amanieux et de Juliette Nothomb. Animée par Marianne Payot, cette discussion a transporté le public au cœur du Japon, pays cher à l’autrice, à travers ses deux derniers ouvrages.

Dans ces carnets de voyage aussi sensibles que caustiques, Amélie Nothomb explore avec tendresse et humour le territoire de son enfance. Entre souvenirs intimes et réflexions sur la culture japonaise, elle offre une plongée dans un univers à la fois familier et lointain, porté par une écriture incisive et profondément humaine. La nostalgie et l’amour qu’elle porte au Japon ont traversé la scène avec une sincérité rare, offrant au public un moment suspendu, empreint d’émotion et de lucidité.

Parmi les rencontres qui ont marqué cette édition 2025, celle intitulée « La littérature : une promesse ? » a réuni deux voix majeures de la scène littéraire contemporaine : Camille Laurens et Juan Gabriel Vásquez. Sous la modération d’Alice Develey (Le Figaro), la discussion a captivé le public réuni à l’Agora du Grand Palais le dimanche après-midi.

Les deux écrivains ont interrogé ce que la fiction peut révéler du réel, chacun à travers leurs derniers ouvrages. Dans Ta Promesse, Camille Laurens brouille les frontières entre le vécu et l’imaginé en mettant en scène une romancière prise dans les filets d’une relation aussi romanesque que destructrice. Le roman, aux accents de thriller, pose une question essentielle : dans quelle mesure les récits que nous créons – pour les autres comme pour nous-mêmes – façonnent-ils notre perception du monde ?

De son côté, Juan Gabriel Vásquez, à travers ses essais comme son œuvre romanesque, explore les puissances narratives du roman, capable selon lui d’exprimer la complexité des expériences humaines avec une précision que n’offre aucun autre genre littéraire. Ensemble, ils ont réfléchi à la promesse implicite de la littérature : celle de dire, sinon le vrai, du moins un fragment de vérité sensible à travers le prisme de l’imaginaire.

Un échange dense, lucide, et passionné, qui a su rappeler combien la fiction, loin d’être un simple divertissement, est aussi un outil de connaissance du monde

L’attractivité internationale du Festival s’est confirmée par la présence de 12 pays et l’augmentation des manifestations d’intérêt pour les prochaines éditions. Ce rayonnement mondial est le fruit d’une programmation ouverte, qui a permis de mettre en avant des auteurs de tous horizons et de nourrir des échanges riches et fructueux.

En clôture du Festival, plusieurs prix littéraires ont été décernés, récompensant les auteurs et les œuvres les plus marquantes de l’année. Parmi les lauréats, Guillaume Nail a remporté le Prix littéraire des Lycéens de la Région Île-de-France dans la catégorie roman avec On ne se baigne pas dans la Loire (Éditions Denoël), tandis que François Boucq a été honoré du Prix Marcel Gotlib pour sa bande dessinée Le Petit Pape Pie 3,14 arrondit les angles (Fluide Glacial).

Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition et du Festival du Livre de Paris, a exprimé sa satisfaction face au succès de cette édition, soulignant la diversité des maisons d’édition présentes et la grande affluence des jeunes. Pierre-Yves Bérenguer, directeur du Festival, a quant à lui salué l’engouement du public et la variété des programmes, des rencontres aux ateliers artistiques.

Ce retour triomphal au Grand Palais témoigne d’un renouveau pour le Festival du Livre de Paris, un événement devenu un véritable carrefour des idées, des talents et des cultures. À l’année prochaine pour une nouvelle aventure littéraire !

Après trois jours d’intenses échanges littéraires, le Festival du Livre de Paris 2025 a tiré sa révérence, laissant derrière lui un public conquis et une scène littéraire vibrante. Ce grand rassemblement a permis de souligner l’importance des dialogues entre écrivains, éditeurs et lecteurs. Entre les conférences, les rencontres et les ateliers, cette édition a démontré une fois de plus que la littérature reste un espace de réflexion, de diversité et de réinvention.

Le Festival a aussi fait écho à la place centrale de la jeunesse dans la transmission de la culture, avec un public jeune particulièrement engagé. Ces trois jours ont permis à de nombreux auteurs de partager leur vision du monde à travers leurs œuvres, tout en célébrant une fois de plus la puissance de l’écriture pour comprendre et sublimer la réalité.

CaféLitté adresse ses félicitations à tous les acteurs qui ont contribué à faire de ce Festival une nouvelle étape marquante dans le paysage littéraire, un moment inoubliable pour les amoureux des livres.

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