La ville des amours éphémères
Tu m’as fait détester cette ville que j’adorais
Ce n’est pas un adieu, c’est juste un au revoir,
Tu m’as dit en souriant à la fin de soirée,
Avant de m’embrasser sur le vieux trottoir.
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Tu m’as fait détester la pleine lune et la nuit,
La rue des verriers et le goût du rosé,
Le bruit de toutes les portes, les tempêtes et les pluies
Qui empêchent d’enterrer les bribes de l’imparfait.
***
Tu m’as fait détesté ma robe noire préférée,
Les passions violentes et les lèvres gonflées de sang,
Les baisers fabuleux, les poitrines serrées,
Tous les mots et les phrases qui se disent doucement.
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Vivre à cent à l’heure – quel objectif naïf.
La route vers l’aventure est très lisse et facile
Sauf que la théorie « dans la vie, tout arrive »
A donné naissance à des sentiments subtils.
***
Tu m’as fait détester cette ville que j’adorais,
« C’est la vie, c’est comme ça, on ne peut rien faire »
Tu m’as dit en souriant à la fin de soirée
Et tu as quitté cette ville des amours éphémères.